Quand il pleut, la plupart du temps, si je suis dehors, je me dépêche de rentrer. Souvent, je ne suis pas habillée pour. Sandales, pantalon clair, espadrilles, jupe courte. Dommage.
S'il pleut à verse, la plupart du temps, je me mets à l'abri où je peux et mes poings serrés dans mes poches, mes bras croisés sur la poitrine, espèrent que ça ne va pas durer trop longtemps. C'est à ce moment que je me dis que je vais être en retard, je n'y avais pas pensé la seconde d'avant, je regrette de ne pas avoir consulté la météo du jour, je regrette d'avoir perdu systématiquement mon parapluie un jour sans pluie dans un bus ou sur un fauteuil au cinéma, je me sens bête sous mon portique, sous mon abribus. On a l'air bête quand on s'abrite de la pluie. On s'ennuie.
Si la pluie est fine, je marche tranquillement. L'humidité est supportable sauf si je dois prendre le métro. Le métro moite sent mauvais, devient comme sale, poisseux et moche.
S'il pleut à verse, la plupart du temps, je me mets à l'abri où je peux et mes poings serrés dans mes poches, mes bras croisés sur la poitrine, espèrent que ça ne va pas durer trop longtemps. C'est à ce moment que je me dis que je vais être en retard, je n'y avais pas pensé la seconde d'avant, je regrette de ne pas avoir consulté la météo du jour, je regrette d'avoir perdu systématiquement mon parapluie un jour sans pluie dans un bus ou sur un fauteuil au cinéma, je me sens bête sous mon portique, sous mon abribus. On a l'air bête quand on s'abrite de la pluie. On s'ennuie.
Si la pluie est fine, je marche tranquillement. L'humidité est supportable sauf si je dois prendre le métro. Le métro moite sent mauvais, devient comme sale, poisseux et moche.
De temps en temps, quand il pleut à verse, il m'arrive de prendre mon temps sous la pluie, dans des moments où je ne me rends nulle part, que je n'ai rien à faire d'urgent, que j'ai tout le temps de marcher, je n'ai rien de précieux sur moi, je profite des rues vidées de ses passants par la pluie. Je profite des bruits et des odeurs qui remontent des rues humides, des trottoirs humides, des platanes humides, des capots de voitures humides et des chaussures humides qui évitent avec soin les flaques d'eaux tourbes, et je suis des yeux les eaux ruisselantes qui poussent, entraînent, charrient, ramènent les épluchures de la ville vers les égouts.
Je goûte l'eau qui tombe de mon front ou sur ma joue. Comme une enfant, je tire la langue discrètement, en regardant sur les côtés. Je joue à attraper les gouttes d'eau en ouvrant la bouche. Je ne suis pas sûre que ce soit très propre. Qui sait ce que cette pluie apporte avec elle.
Une goutte d'eau est rentrée dans mon oeil mouillé.
J'attends d'être chez moi pour nettoyer mes lunettes. Avant, c'est inutile.
Une goutte d'eau est rentrée dans mon oeil mouillé.
J'attends d'être chez moi pour nettoyer mes lunettes. Avant, c'est inutile.
J'aime me lever le dimanche et sentir qu'il a plu pendant la nuit, qu'il va pleuvoir toute la journée. J'écoute la musique de la pluie depuis ma chambre à la fenêtre grande ouverte, assise sur mon lit, je goûte la fraîcheur parfumée de senteurs de terre mouillée et de bitume brillant. Les roues des voitures font un bruit particulier sur la chaussée glissante. Les dimanches de pluie automnale sont silencieux.
Un jour, avec une copine, j'ai couru sous la pluie en soutien-gorge.
Une seconde illustration sur mon thème de recherche sur... la pluie. Découvrez celle-ci.
© ema dée
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