Les fêtes de fin d'année et les vacances de Noël s'éloignent à peine que déjà, il faudrait remettre le pied à l'étrier ! 2015 a tout juste disparu - derrière nous - qu'il faudrait déjà se projeter dans 2016. L’estomac, le coeur, l'être ! rempli d'espoir et de vœux pour un temps à venir meilleur, plus intéressant, plus passionnant, plus riche, plus secure. En théorie. Car qui décide qu'un temps est révolu - et résolu - pour en faire advenir un autre ? Le passage d'une année à l'autre signifie-t-il changement ? Un changement pour qui ? Et de quel ordre est ce "changement" ?
Des sapins de Noël défraîchis décorent déjà le bas des cours d'immeubles et le coin des rues. Certains resteront installés sur un balcon jusqu'à l'été ; des retardataires iront jusqu'à attendre, comme l'année dernière, l'année d'avant, le siècle dernier, longtemps, un certain temps – particulier - pour se défaire, enfin, de leur sapin. Pour étirer le temps? Pour imposer leur propre mesure du temps, leur calendrier personnel ?
Il est temps d'être résolu à, il est temps d'espérer que, il est temps de changer de, il est temps de commencer à... Dressons notre liste de résolutions. En janvier, advient le temps des résolutions, des bonnes. Commandement extérieur ? Rituel collectif ? Nécessité intérieure ? Ralliement symbolique et universel autour de la conviction que ce sera mieux maintenant ? Non. Plutôt, une sorte d’inventaire – nous serons soutenus dans l’exercice par des médias toujours au taquet – de ce que l’année 2015 nous doit, n’a pas apporté, a gardé pour elle ou a omis de faire pour nous. Plutôt une projection indicible dans un à venir plus généreux.
S'agit-il d'invoquer aussi des Esprits protecteurs dans l'intimité de son carnet de notes, dans le privé de son agenda, dans le secret de son cœur pour, qu'effectivement, il se passe quelque chose ? … De bien, j’entends… de durable aussi, on peut rêver, non ? Je propose que chacun dessine dans sa grotte intérieure des messages rupestres : objectifs à cornes, attentes au galop, désirs poilus, prières en écailles, vœux à plumes. A regarder sans compter. Et d'y graver toutes ces sortes de choses magiques, toutes ces formules et ces mantras - indispensables. A répéter chaque matin, devant sa glace, au petit déjeuner - seul(e) ou en famille, dans sa voiture ou dans le métro... Pour SE donner la possibilité - parce qu'elle ne peut venir que de soi - de devenir ce qu'on doit être ou d’affirmer ce qu’on est déjà. Ou encore, pour trouver l’énergie flamboyante de résister à l’apathie et de combattre la résistance du corps et de l'âme au bonheur fondamental.
Ca se fera par touches, le changement significatif arrive par touches, tranquillement, d’un pas chaloupé et discret, sans qu’on s’en aperçoive… Ou il viendra à toute vitesse, dans une urgence inexorable. Qui sait ?
Un bel hiver à toutes et à tous et une entrée sereine dans cette nouvelle année, sous l'oeil malicieux de l'illustrateur anglais Arthur Rackham auquel j'ai eu envie de rendre un hommage très personnel, avec cette nouvelle composition en noir et blanc.
© ema dée
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