J'écris la plupart du temps à partir de mes souvenirs et de réflexions personnelles sur mon propre parcours ou je me projette dans les interrogations de mon entourage. Par jeu ou par contamination. La référence à la structure du conte traditionnel, à des procédés de découpages (journal intime, liste, compte à rebours, dialogue, abécédaire) ou encore à la mécanique du rêve ou de la pensée - souvent obsessionnelle - soutient la rédaction de mes textes narratifs et poétiques.
L'écriture et l'invention littéraires prolongent mon expérience quotidienne - vécue plus que pensée - et font émerger en les lissant pour les embellir ou mieux les étudier mes souvenirs enfouis. En cela, elles me permettent de réécrire ma vie.
En quelque sorte.
Une contribution est une réelle stimulation et un cadre très valorisant pour bousculer mes habitudes littéraires, les questionner et les mettre à l'épreuve de nouveaux sujets qui sont autant d'espaces - inédits ou restés dans l'ombre - à conquérir par les mots, que d'occasion d'explorer mes faces cachées - inhabitées encore, mais partageant avec mes idées fixes un lien de proximité.
C'est dans ce mouvement créatif que je réponds à l'appel à contribution lancé par la revue Espace(s) pour son n°13, Traces et résidus.
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La revue fait partie des nombreuses actions conduites par l'Observatoire de l'Espace, laboratoire arts-sciences du CNES (Centre National d'Études Spatiales), dont l'objectif est de "rapprocher dans une culture commune les univers de la création et des sciences". Chaque numéro de la revue est construit "autour d'une thématique différente" et rassemble des "textes contemporains variés tant par leurs genres littéraires que les profils de leurs auteurs."
Le CNES développe un programme intitulé Création et imaginaire spatial dont le but est de "jeter de nouvelles passerelles entre l'Espace et la Création artistique". C'est une vraie opportunité offerte aux artistes - et dans toutes les disciplines - d'avoir un accès privilégié à l'univers spatial et de proposer un regard singulier sur les questions et problématiques soulevées hier, aujourd'hui et demain, par l'exploration spatiale.
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Le sourire de la Mouette, cahier de voyage. p 162 à 165
"La Mouette" est le surnom donné à Valentina Terechkova, ouvrière du textile, sélectionnée pour être la première femme à effectuer seule un voyage spatial à bord du Vostok 6 en 1963. Intégré au chapitre Exploration de la revue, mon texte "poético-documentaire", nourri à la source de la réalité, se présente comme un extrait d'un cahier de voyage rédigé par la jeune astronaute au cours de cette expérience. Avec un brin d'ironie, il s'intéresse à la dimension émotionnelle de cette aventure...
Un numéro auquel ont participé ou contribué :
Jakuta Alikavazovic, Éric Pessan, Hélène Frappat, Christine Montalbetti, Loïc Pantaly, Olivier Perriquet, Vincent Odon, Cédric Hoareau, Fanny Chiarello, Thomas Vinau, Nicolas Tardy, Philippe Annocque, Fabienne Radi, Olivier Bleys, Coline Pierré, Mariette Navarro, Sabine Macher, Charles Pennequin, Karin Serres, Magali Lefebvre, Marie Gallimardet, Eloïse Lièvre, Luvan, Gabriel Mettewie et moi, donc.
Pour découvrir les activités de l'Observatoire de l'Espace et suivre son actualité, c'est ici : http://www.cnes-observatoire.net/
Pour découvrir tous les numéros de la revue Espace(s) déjà publiés, c'est là :
© ema dée
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