Chères internautes, passionnés blogueurs,
Difficile exigence que celle de montrer de la constance dans la création graphique et littéraire, quelles que soient les conditions dans lesquelles elle s'exprime, se déploie et se montre.
Difficile exigence que celle de montrer de la constance dans la création graphique et littéraire, quelles que soient les conditions dans lesquelles elle s'exprime, se déploie et se montre.
J'en fais particulièrement l'expérience avec Le Horlart à 1,99, projet créatif en cours depuis avril 2016 qui consiste en la publication d'images et de textes personnels sur Tumblr. Une autopublication dans l'idée, quotidienne - mais dans les faits, soumise à quelques contingences qui assouplissent le cadre de départ, de temps à autres...
"L'eau est belle. Water is beautiful."
Difficile exigence également que celle de la transparence dans la création graphique et l'écriture, je veux dire, d'afficher sa volonté de tout montrer, les bons morceaux, les beaux morceaux, les excellents morceaux, bien sentis et opportuns... et tous les autres, un peu moins convaincants. Moins convaincants car tous les sujets ne se prêtent pas à l'exercice de la dé-monstration inconditionnelle, du dessin rapide sans recherche préalable ou/ et de l'écriture spontanée ; certains demanderaient un peu plus de temps, de maturation dans le geste, la recherche du sens et du point de vue à adopter.
"L'eau est tranquille. Water is calm."
D'aucuns pourraient m'objecter ceci : quelle nécessité de s'imposer autant de contraintes (sujet, temps, textes bilingues...), le dessin comme l'écriture sont d'abord des activités de divertissement, récréatives ou exutoires ? Pourquoi, en effet, soumettre l'une et l'autre à un cadre aussi "coercitif" ? Dans un article récent, je mettais en avant mon obsession pour la méthode encyclopédique, l'intérêt pour les dictionnaires et les imagiers, le goût des classements et de l'archivage de données.
"L'eau est vitale. Water is essential."
Dans Le cycle de l'eau développé en août dernier et choisi parce que durant le mois, j'avais à réfléchir sur des idées d'animations sur ce thème en direction de jeunes publics, j'ai d'abord regretté mes choix esthétiques et sémantiques : l'eau est un sujet sérieux mais qui peut être traité de différentes façons, polémique, poétique, critique, humoristique, documentaire ou naïve, surréaliste, naturaliste, intimiste, futuriste, etc... , autant de facettes d'un sujet très actuel auxquelles je n'ai pas vraiment réfléchi en amont...
Ce fut comme donner libre cours à mes idées reçues, assumer mes à-priori, exprimer mes envies... sans censure !
La contrainte de la création régulière me semble malgré tout très intéressante dans mon cheminement, car elle me permet de relativiser l'idée de la constance de ma création, de me mettre à l'épreuve, d'accepter tout ce qui vient et de mettre en perspective mon savoir-faire. En outre, c'est une manière pertinente de produire une sorte de matériau brut contenant des idées à déployer plus tard. Elle représente de surcroît, un bon moyen de préparer le terrain (intellectuel, émotionnel, physique) pour un développement graphique, littéraire - ou plastique ! - ultérieur, dans un projet artistique plus conséquent, par exemple.
"L'eau est libre. Water is free."
De manière générale, traitée de cette manière, c'est-à-dire en variant, chaque mois, le thème, l'outil et le style du texte, ma création graphique et littéraire à contraintes fonctionne comme un carnet de recherches évolutif : elle me fournit un ensemble de premiers jets à exploiter ou pas, à partager assurément, et me donne une certaine confiance dans la validité - ou l'absence d'intérêt - d'une idée, d'un thème, d'un style ou d'une réflexion en mots et en images.
Les rêves d'O, composition - Crayon de couleur sur papier blanc
29 cm x 40 cm - 2017
Pour découvrir mon cycle de l'eau et d'autres sujets, c'est ici. Merci par avance pour votre curiosité !
Un projet suivi, rendez-vous ici !
© ema dée
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