Le
3 décembre 2019, nouveau rendez-vous créatif, cinquième rendez-vous
créatif et dernier rendez-vous créatif de la décennie 2010 pour Improzine (groupe de créatifs enthousiastes et avertis) à l'occasion de la Journée internationale du Cinéma indépendant.
1 - J'ouvre une première parenthèse sur cette journée particulière.
Le cinéma indépendant peut être défini comme un ensemble de productions artistiques "non-mercantiles favorisant la diversité culturelle et la personnalité des auteurs et créateurs." (cf. La FASciné ou Fédération des Spectateurs de cinéma)
Fixé le 3 décembre par la fédération, cet événement a pour objectif premier le soutien aux salles d'Art et d'Essai et aux équipements de proximité face à l'accroissement du nombre des salles multiplexes en France. Expansion qui n'est pas sans conséquence sur l'offre filmique, sa diversité et sa durée. La fermeture d'une salle d'Art et d'Essai fait le lit malheureusement et inévitablement à un rétrécissement progressif de l'offre et du champ culturels ainsi que de la création cinématographique "alternative". Une situation dommageable alors même que le public continue de s'intéresser au cinéma, d'aller au cinéma et d'aimer le cinéma qu'il soit indépendant ou plus mainstream... Des pistes ? L'extension des partenariats salle indé - cinéma multiplexe ?... La floraison de festivals de films d'Art et d'Essai pour les jeunes publics (et les autres), la multiplication et la promotion de prix et de récompenses (cf. notamment les actions de l'Association Française des Cinémas d'Art et d'Essai) ?...
1 - J'ouvre une première parenthèse sur cette journée particulière.
Le cinéma indépendant peut être défini comme un ensemble de productions artistiques "non-mercantiles favorisant la diversité culturelle et la personnalité des auteurs et créateurs." (cf. La FASciné ou Fédération des Spectateurs de cinéma)
Fixé le 3 décembre par la fédération, cet événement a pour objectif premier le soutien aux salles d'Art et d'Essai et aux équipements de proximité face à l'accroissement du nombre des salles multiplexes en France. Expansion qui n'est pas sans conséquence sur l'offre filmique, sa diversité et sa durée. La fermeture d'une salle d'Art et d'Essai fait le lit malheureusement et inévitablement à un rétrécissement progressif de l'offre et du champ culturels ainsi que de la création cinématographique "alternative". Une situation dommageable alors même que le public continue de s'intéresser au cinéma, d'aller au cinéma et d'aimer le cinéma qu'il soit indépendant ou plus mainstream... Des pistes ? L'extension des partenariats salle indé - cinéma multiplexe ?... La floraison de festivals de films d'Art et d'Essai pour les jeunes publics (et les autres), la multiplication et la promotion de prix et de récompenses (cf. notamment les actions de l'Association Française des Cinémas d'Art et d'Essai) ?...
Après
ces quelques mots, je reviens à présent sur l'engagement artistique des
improzineurs en cette belle journée de célébration.
Les artistes dessinateurs et illustrateurs d'Improzine se lancent un défi graphique, rituellement, chaque fin d'année, consistant en la production d'une affiche originale (c'est-à-dire à la fois impactante et inédite dans sa propre production). Un synopsis du film indépendant inventé à partir de l'incitation l'accompagne. L'incitation peut faire référence à un genre cinématographique et/ ou littéraire, par exemple, la Dystopie, le Conte... ou être lié à un thème tel que la Volupté, sujet de réflexion et de création de cette année 2019.
Voici les quatre affiches produites :
Chaque année, j'en conviens, il me faut me creuser la tête pour produire une affiche digne de cette célébration... Faire beau, faire juste, faire clair : c'est un véritable pari graphique pour moi qui apprécie, non qui suis fan, de manière générale de toutes les affiches de cinéma (et de théâtre... et publicitaires !*) plutôt "old school", c'est-à-dire peintes, gravées, sérigraphiées... qui misent sur une composition complexe, sophistiquée ou radicalement épurée, farfelue, signifiante, symbolique, drôle... pour lesquelles leurs créateurs imaginent, déploient et imposent une esthétique à chaque fois singulière et reconnaissable, proche chez certains de la photographie d'art, de la bande dessinée, du dessin animé... et, selon les affichistes, clins d’œil distants ou véritables hommages à l'art pictural, en particulier aux avant-gardes artistiques (Art nouveau, Futurisme, Surréalisme, Expressionnisme, Constructivisme), à l'Art naïf, aux Nabis, à la Sécession viennoise...
*Par exemple : Charles Loupot (1892-1962), Roger Soubie (1898-1984), ou Bernard Vuillemot (1911-1989).
Rivaliser avec ces grands créateurs d'affiches qui ont eux aussi écrit l'Histoire du Cinéma tels que Saul Bass (1920-1996), Michel Bouvet (1955-...), Paul Colin (1892-1985), Philippe Druillet (1944-...), Albert Dubout (1905-1976), Léo Kouper (1926-...), Steinlen (1859-1923)... et tant d'autres ?... Pas question ! Ma ligne de conduite ? Faire en sorte que chaque création me pose ses propres questions, défis et solutions esthétiques, avec le message et les moyens qui sont les miens. Feutre fin, crayon de couleur, encre aquarelle, feutre pinceau, couleur numérique, typo manuelle ou mécanique, chacun(e) cherchant à trouver une voie d'expression graphique (et plastique) différente sur le papier ou le carton. Que ces défis successifs soient relevés brillamment ou pas, au bout du compte cela importe peu, seules comptent l'ivresse de la nouveauté et la libre créativité !
Petit voyage dans mes créations sur les thèmes suivants : l'Autofiction (2015), le Polar (2016), le Conte (2017), la Dystopie (2018) et la Volupté (2019) :
Pour (re)découvrir toutes les belles productions (images et textes) concoctées par les improzineurs en l'honneur du Cinéma indépendant, précipitez-vous sans sourciller (ni réfléchir) sur la page Improzine consacrée au FESTIVAL IMPRO DES CINÉS.
Remarque : sur l'art de l'affiche de cinéma (à la française), on lira utilement l'article sur Jean-Louis Capitaine, collectionneur d'affiches, sur le site de la Cinémathèque française ; si on s'y intéresse sans limite géographique, on consultera avec engouement les pages que consacrent le Musée des Arts décoratifs à cette passionnante question ; enfin, on n'hésitera pas une minute à visiter la Galerie des affichistes qui elle aussi œuvre pour la promotion des créateurs et de leurs créations.
3 - J'ouvre une troisième parenthèse, cette fois-ci, pour dresser un bilan cinéma à ma façon.
L'année 2019 est achevée et les années 2010 viennent de tirer leur révérence ; je veux ici et maintenant, comme d'autres avant moi et d'autres après moi, célébrer la vitalité de la production cinématographique de ces dix dernières années... à travers une sélection personnelle de 51 films (appartenant soit au circuit cinématographique indépendant soit aux productions à budget plus conséquent) plutôt pour des yeux matures (je le réalise après coup) :
Les artistes dessinateurs et illustrateurs d'Improzine se lancent un défi graphique, rituellement, chaque fin d'année, consistant en la production d'une affiche originale (c'est-à-dire à la fois impactante et inédite dans sa propre production). Un synopsis du film indépendant inventé à partir de l'incitation l'accompagne. L'incitation peut faire référence à un genre cinématographique et/ ou littéraire, par exemple, la Dystopie, le Conte... ou être lié à un thème tel que la Volupté, sujet de réflexion et de création de cette année 2019.
Voici les quatre affiches produites :
© n'Karna © thomas cloué © thomas cloué © ema dée
2 - J'ouvre une seconde parenthèse qui me permet de revenir sur ma création d'affiches.
Chaque année, j'en conviens, il me faut me creuser la tête pour produire une affiche digne de cette célébration... Faire beau, faire juste, faire clair : c'est un véritable pari graphique pour moi qui apprécie, non qui suis fan, de manière générale de toutes les affiches de cinéma (et de théâtre... et publicitaires !*) plutôt "old school", c'est-à-dire peintes, gravées, sérigraphiées... qui misent sur une composition complexe, sophistiquée ou radicalement épurée, farfelue, signifiante, symbolique, drôle... pour lesquelles leurs créateurs imaginent, déploient et imposent une esthétique à chaque fois singulière et reconnaissable, proche chez certains de la photographie d'art, de la bande dessinée, du dessin animé... et, selon les affichistes, clins d’œil distants ou véritables hommages à l'art pictural, en particulier aux avant-gardes artistiques (Art nouveau, Futurisme, Surréalisme, Expressionnisme, Constructivisme), à l'Art naïf, aux Nabis, à la Sécession viennoise...
*Par exemple : Charles Loupot (1892-1962), Roger Soubie (1898-1984), ou Bernard Vuillemot (1911-1989).
Rivaliser avec ces grands créateurs d'affiches qui ont eux aussi écrit l'Histoire du Cinéma tels que Saul Bass (1920-1996), Michel Bouvet (1955-...), Paul Colin (1892-1985), Philippe Druillet (1944-...), Albert Dubout (1905-1976), Léo Kouper (1926-...), Steinlen (1859-1923)... et tant d'autres ?... Pas question ! Ma ligne de conduite ? Faire en sorte que chaque création me pose ses propres questions, défis et solutions esthétiques, avec le message et les moyens qui sont les miens. Feutre fin, crayon de couleur, encre aquarelle, feutre pinceau, couleur numérique, typo manuelle ou mécanique, chacun(e) cherchant à trouver une voie d'expression graphique (et plastique) différente sur le papier ou le carton. Que ces défis successifs soient relevés brillamment ou pas, au bout du compte cela importe peu, seules comptent l'ivresse de la nouveauté et la libre créativité !
Petit voyage dans mes créations sur les thèmes suivants : l'Autofiction (2015), le Polar (2016), le Conte (2017), la Dystopie (2018) et la Volupté (2019) :
© ema dée
Pour (re)découvrir toutes les belles productions (images et textes) concoctées par les improzineurs en l'honneur du Cinéma indépendant, précipitez-vous sans sourciller (ni réfléchir) sur la page Improzine consacrée au FESTIVAL IMPRO DES CINÉS.
Remarque : sur l'art de l'affiche de cinéma (à la française), on lira utilement l'article sur Jean-Louis Capitaine, collectionneur d'affiches, sur le site de la Cinémathèque française ; si on s'y intéresse sans limite géographique, on consultera avec engouement les pages que consacrent le Musée des Arts décoratifs à cette passionnante question ; enfin, on n'hésitera pas une minute à visiter la Galerie des affichistes qui elle aussi œuvre pour la promotion des créateurs et de leurs créations.
3 - J'ouvre une troisième parenthèse, cette fois-ci, pour dresser un bilan cinéma à ma façon.
L'année 2019 est achevée et les années 2010 viennent de tirer leur révérence ; je veux ici et maintenant, comme d'autres avant moi et d'autres après moi, célébrer la vitalité de la production cinématographique de ces dix dernières années... à travers une sélection personnelle de 51 films (appartenant soit au circuit cinématographique indépendant soit aux productions à budget plus conséquent) plutôt pour des yeux matures (je le réalise après coup) :
Ainsi, dans le désordre (exactement à la manière dont ces longs métrages me sont revenus en mémoire) : Une belle fin (2013), Tournée (2010), The neon demon (2016), The square (2017), Les 8 salopards (2015), Le daim (2019), The art of self-defense (2019), Chronicle (2012), Joker (2019), Stoker (2013), Rebelles (2019), Parasite (2019), Once upon a time in Hollywood (2019), Lion (2016), Le Royaume de Ga'hoole (2010), Le Roi Arthur : la légende d'Excalibur (2017), Le monde est à toi (2018), La forme de l'eau (2018), La favorite (2018), Les figures de l'ombre (2017), L'île aux chiens (2018), Killer Joe (2012), Mad Max Fury Road (2015), Drive (2011), Du vent dans mes mollets (2012), Bienvenue à Marwen (2018), Carnage (2011), Douleur et gloire (2019), Bande de filles (2014), Balada Triste (2011), J'ai rencontré le diable (2011), Headhunters (2012), Insidious (2011), Le nom des gens (2010), Le Sens de la fête (2017), Lunchbox (2013), Le territoire des loups (2012), Guy (2018), Paterson (2016), Déesses indiennes en colère (2015), The voices (2014), Premier contact (2016), Take shelter (2012), Dope (2016), Ma vie de Courgette (2015), Mother (2010), Les frères Sisters (2018), Joy (2015), La mise à mort du cerf sacré (2017), Loving (2016) et Lulu femme nue (2013) !
Et c'est ici que se referment mes parenthèses 1, 2 et 3.
p.s. : les jours passent et la liste de mes films s'allonge, sournoisement, car dans l'intervalle, le souvenir d'autres films me revient. Ah, capricieuse mémoire ! Je me surprends à vouloir rajouter d'autres titres, à regretter de n'avoir pas pensé à ce film-ci ou à ce film-là, à me morigéner toute seule : comment ai-je pu oublier Inception, Green book, Bohemian Rhapsody, Le grand Bain ou Little Joe... ! Une sélection personnelle est une sélection malgré tout ; elle doit s'arrêter à un moment donné, je dois m'arrêter à un moment donné. Tant pis... Et tant mieux ! Place au cinéma des années 2020.
Cinématographiquement vôtre !
© ema dée
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Ema Dée vous remercie de votre curiosité et de votre visite. À bientôt !