Chères toutes, chers tous,
Il y a un an, j'annonçais sur Le Horlart une bonne nouvelle pour moi qui commence à faire des livres illustrés – en auto-édition pour le moment : l'opportunité d'exposer mes réalisations sur un stand au salon parisien consacré à la bande-dessinée, SoBD 2020. Une nouvelle d'importance car elle signifiait pour moi : 1° - franchir enfin le pas en montrant au public mes premières productions ; 2° - pendant trois jours, rejoindre une communauté de créatifs, femmes et hommes de tous bords dans le vaste domaine de l'édition de l'objet à lire illustré ; 3° - être quasiment aux premières loges de la réflexion théorique et pratique sur le genre (conférences, ateliers, masterclass, expositions).
La crise sanitaire remplissant tranquillement son office, le salon SoBD 2020 a été repoussé deux fois ; il se tiendra finalement et heureusement les 3, 4 et 5 décembre prochains ; il devient ainsi le Salon SoBD 2021 et fête sa 11ème édition.
(J'avance avec prudence, néanmoins avec confiance au fil des jours qui me rapprochent de l'évènement.)
À présent que me voilà convaincue que tout ira pour le mieux d'ici le mois de décembre, il convient de bien se préparer : je réunis autour de moi livres auto-édités de format carré (collection en textes-images Horlart, commencée en 2018) et dessins de petit format (produits depuis 2012 et pour lesquels je prévois différentes manières de les présenter). Je partage dès aujourd'hui quelques-unes des étapes de cette mise en train ; déjà, quelques images et remarques sur mes "objets à lire" ont été publiées sur mon compte Instagram et ici, aux rubriques OBJETS/ Autoédition et ATELIERS/ Livre d'artiste & Fanzine.
Enfin, j'aimerais parler de ce parcours du côté des objets déjà réalisés, imprimés, comme du côté des livres et productions en cours. Ce cheminement en work in progess abordera de manière explicite ou en filigrane, comme je l'ai déjà fait dans mes tout premiers articles sur le chapitre de l'auto-édition, ce que j'appelle mon économie de livre auto-publié (trouver un imprimeur, pour ou contre le stock de livres, une affaire de statut, promouvoir sa création via les réseaux...)
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J-32 : Depuis plusieurs semaines, je
travaille dans deux directions de "réécriture" :
– Première direction : une nouvelle mouture d'un recueil thématique autoédité en 2014, intitulé Peurs, Images & Textes. Pourquoi ? D'abord, par défi. Je cherche à répondre à l'interrogation suivante : comment tirer parti d'un premier travail de création textuelle et graphique dans un nouveau projet ? Ensuite, par besoin d'adaptation : le prix de livre fixé à l'origine s'est avéré ne pas correspondre à la somme de travail engagé (trois ans, de manière discontinue) et en décalage au regard de productions similaires tirées, cependant, en exemplaires plus importants. Et par envie de changement et recherche d'efficacité : proposer une maquette plus simple et rapide à gérer et, dans le même mouvement, reposer la question de la phase d'impression laissée en suspens.
– Seconde direction : je reprends et je fais aboutir deux idées de petits recueils d'images réalisés à l'arrache l'année dernière dans la perspective du salon et initialement imprimés avec Lulu. Le mot d'ordre ? Profiter d'une expérience éditoriale récente dont je parle en détails dans l'article Un workshop pour fabriquer un livre triptyque..., en particulier, concernant le choix de la reliure la plus adaptée pour un livre, celle qui réunit, protège et valorise le mieux. Je veux dire, s'autoriser à penser son recueil comme un beau, singulier et non moins solide objet à tenir entre ses mains, la reliure venant tel un habit d'apparat confortable.
M'appuyant sur des formats standards (ou conventionnels) et sur ceux proposés sur des sites d'aide à l'autoédition (TheBookEdition, Lulu, Blurb) auxquels j'ai eu l'occasion de faire appel, j'opte surtout pour un format respectueux des caractéristiques des images sélectionnées. Le parti-pris est de réunir des dessins appartenant à l'origine à une même idée et de réfléchir aux diverses possibilités d'interrelations qu'ils offrent – volontairement ou inconsciemment – et de les souligner. L'ajout de textes, à la fois dans leur teneur, la composition et la typographie, est fonction de l'idée ; ce choix est cadré par une préoccupation personnelle permanente pour la manière de lire les images : le texte est vu alors moins comme un complément que comme une invitation à les regarder – avec un peu plus d'attention.
À bientôt.
©ema dée
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Ema Dée vous remercie de votre curiosité et de votre visite. À bientôt !