Pour ne pas déroger à ma règle de conduite créative et réflexive personnelle, c'est-à-dire consigner ici les menues aventures qui embellissent ma vie d'artiste, je reviens en quelques lignes sur ma seconde participation au Salon SoBD, le Salon de la Bande dessinée à Paris, Halle des blancs Manteaux dans le 4ème arrondissement.
Dans un autre post, je disais que ce sont les évènements tels que celui-là qui me permettent de me mettre réellement au travail, cela est toujours vrai aujourd'hui. Moi, ça me booste, les dates butoirs, l'imminence d'avoir à rendre des œuvres livresques à la fois inédites et abouties, les relectures de dernières minutes, les vérifications sans fin des préparatifs, les nuits raccourcies, la surveillance à l'extrême des livraisons des colis Chronopost... — un état de confusion et de fébrilité dans lequel se mêlent sans annonce poussées d'adrénaline et petites déprimes passagères.
Néanmoins, la préparation de ce salon-ci aura mis plus de temps, elle fut plus intense et chronophage. La 11ème édition du salon a été riche d'enseignements pour moi ; ce sont eux qui m'ont aidée à me fixer une ligne de conduite à la fois dense et ambitieuse — je dirais même, plus professionnelle :
— Plus de livres, en qualités comme en quantités, variées et suffisantes, surtout : la collection Horlart s'enrichit d'un nouveau titre, Un bestiaire Sage, et deux albums en noir et blanc viennent grossir le nombre de mes autoéditions hors collection : In The Black Trees (en avant-première) et Médaillons Pop.
— Des reproductions et des dessins originaux de petit format, oui, mais présentés de manière à pouvoir être acquis sur le Salon : je privilégie l'exposition, dans des pochettes plastiques adaptées, d'une sélection d'œuvres graphiques liées à mes autoéditions. Ainsi, durant trois jours, du 2 au 4 décembre derniers, les visiteuses et les visiteurs du Salon auront pu regarder à loisir un choix d'illustrations et certains dessins sur papier reproduits dans mes livres.
— Des modes de règlement différents, facilitant les transactions : l'adoption récente d'un statut d'artiste-autrice et donc l'obtention d'un n° SIRET — mais "à l'essai" cependant — me permet de faire l'acquisition quelques semaines avant le salon d'un petit terminal CB. Un objet qui s'avère très utile, j'ai pu l'observer en achetant moi-même des produits sur des salons d'art et d'artisanat. Acquisition pratique en étant toutefois contraignante : il est impossible d'utiliser ce genre d'appareils sans la création au préalable d'un compte "entreprise".
— Des constantes : l'offre en petits produits dérivés dits fétiches, badges et autocollants, aux couleurs et aux formes de ma production — sortes de goodies faits main à collectionner — et la présentation, un peu à la sauvage, d'au moins, un article "hors cadre". Le salon — et plus particulièrement l'Espace Underground où j'expose — est le lieu bienvenu pour tester, recevoir en direct avis, conseils et remarques du public, tout ce qui me sera utile pour décider ensuite de développer ou pas certains projets d'objets livres en textes-images, et de les mettre en avant ou pas au cours d'un prochain salon. Pour ce 12ème salon : mes boites à lire.
Cette année, il me semble qu'il y a eu plus de visiteuses et de visiteurs non francophones qui se sont arrêtés à mon stand et qui se sont baladés dans le salon. Les images originales de mes autoéditions que je décline sur différents supports et à différents prix proposent à chacune et à chacun, la possibilité d'un échange, selon son goût, son budget, son amour pour le trait, son rapport à la langue française ou tout simplement, aux mots et aux images imprimés. Les textes de mes livres jouent volontiers sur divers décalages, les sous-entendus, surfant sur des figures de style, métaphores, métonymies, euphémismes... que je peine à traduire ! D'où cette interrogation qui clôturera mon salon : "Dois-je développer une collection de livres bilingues ?"
Autre élément d'importance : les stocks de livres. Les
délais de livraison soudain étirés aux mois d'octobre et en novembre ont compliqué le rassemblement des
quantités espérées ; ils ont en outre précipité le bouclage d'un de mes
projets qui s'est avéré défectueux à la veille de l'installation sur mon
stand... car, pour gagner du temps, j'ai voulu rogner sur l'étape indispensable de vérification via le BAT ... Ah empressement, quand tu me tiens ! Des solutions ? Acheter plus de quantités très en amont ? Arrêter la création de nouveaux livres plus tôt dans l'année ? Varier les fournisseurs et les modes d'impression ?... Mieux anticiper, quoi !
©ema dée
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Ema Dée vous remercie de votre curiosité et de votre visite. À bientôt !